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Histoire 
 
Premières civilisations 
 
 
Stèle de Raimondi, Civilisation Chavín (Ancash, Pérou) 
 
Les premiers vestiges de présence humaine au Pérou sont découverts dans la grotte Pikimachay et dateraient pour les couches les plus anciennes de 19 000 avant notre ère. Les populations sont alors pour la plupart nomades, vivent de la chasse de camélidés et de la cueillette et s'abritent dans des grottes. 
 
Durant la période archaïque tardive, les premiers villages et organisations sociales complexes apparaissent. Ils permettent l'apparition de la plus vieille ville du continent et l’une des plus anciennes du monde : Caral. La cité de Caral, un grand centre urbain doté de pyramides tronquées au sommet, appartenait à un ensemble de sites archéologiques qui aurait abrité la première civilisation américaine : Caral-Supe ou Norte Chico (entre 2627 et 2100 avant notre ère). Lors de fouilles, divers objets ont été exhumés, tels que des figurines anthropomorphiques en argile crue, des flûtes traversières taillées dans des os de pélican ou de condor, ou des cordelettes à nœuds (probablement des quipus). 
 
Vase Portrait Moche, Musée du Quai Branly, Paris 
 
Caractérisées par une nouvelle complexification de l’organisation sociale et des technologies, les cultures de la période dite de « horizon de formation » (2 700-200 av.n.è) développèrent la céramique, le tissage, l’usage de l’or et du cuivre, et la construction de canaux d’irrigation et la culture en terrasse, facteurs déterminants pour l’accroissement du pouvoir étatique. Dans la culture de Chavín (~1800-300 av.n.è), la vie sociale, économique et rituelle s’organise autour des dieux féroces représentant les grands prédateurs locaux comme le jaguar, le serpent ou le caïman. Le centre cérémoniel, Chavin de Huantar, est un réseau complexe de galeries décorées par des immenses mégalithes ornés. Au plan iconographique, les divinités de la cosmogonie chavín seront présentes dans presque toutes les manifestations artistiques postérieures. Paracas (~800-200 av.n.è), une culture située sur une péninsule désertique portant le même nom, se distingue par ses textiles de grande valeur esthétique et scientifique. 
 
L’effondrement de la culture Chavín ira de pair avec l’affirmation de pouvoirs régionaux, caractérisés par un relatif isolement local. Chaque région abrite alors de petites entités politiques qui adoptent leurs propres modèles de développement culturel, n'ouvrant leurs frontières qu'aux échanges commerciaux. À cette période appartiennent notamment la culture Nazca (~200 av.n.è- 600è),la culture Huari (600-1 000) et la culture Mochica (~100-700), l’une de plus importantes organisations politiques de l’ancien Pérou. 
 
L'Empire Inca 
 
Machu Picchu 
 
La période impériale, aussi appelée Règne des belligérants, succède au déclin de la civilisation Huari, la dernière entité politique régionale. Divers États locaux qui tentent de dominer politiquement leurs voisins apparaissent. Parmi ces États, nous retrouvons la culture Chimú, la culture Chanca, la culture Chincha et enfin, la plus célèbre, la culture inca. Les origines des Incas se mêlent à la légende. Probablement, ils étaient une tribu guerrière quechua du sud de la sierra. Entre 1100 et 1300, ils se déplacent peu à peu vers le nord de la région jusqu'à la vallée fertile de Cuzco, occupée alors par des peuples aymaras. L’empire naissant se distinguait par sa condition d’État agraire, au sommet duquel se trouvait l’Inca. 
 
« Chaque nation s’habillait avec un vêtement similaire à celui qui portaient les membres de sa communauté » 
 
Cependant, la véritable expansion des Incas commence en 1438, avec Pachacutec (1438-1471), qui entreprend de conquérir les terres voisines. Durant les 70 dernières années de cette période, le royaume de Cuzco forme un vaste empire inca qui s'étend sur toutes les Andes. Le génie de Pachacútec se manifesta avant tout dans la législation et l’administration qu’il établit dans l’Incanat. Il aboutit à accomplir l’unité d’un si vaste empire grâce à trois mesures principales. Il préserva l’unité géographique de l’empire en développant un gigantesque réseau de routes (le Qhapaq Ñan); puis il fit son unité linguistique en imposant le runa simi ou quechua comme langue officielle ; enfin, grâce à une organisation centrale absolue, il forma l’unité politique impériale. En même temps, il créa une élite capable de l’assister dans son œuvre : les curacas. Pour faciliter la transmission des ordres et le renseignement sur l’état de provinces, on établit un système de « chasquis » ou « coureurs messagers », qui parcouraient les chemins de l’Empire. 
 
À la fin du XVe siècle, l'Inca Pachacutec transmet le pouvoir à son fils Tupac Yupanqui († 1493), qui étend l'Empire jusqu'à l'actuel territoire équatorien. Sous le règne de son fils, Huayna Capac († 1527), les frontières de l'Empire Inca sont repoussées jusqu'à la frontière de l'actuelle Colombie. Une guerre de succession éclate entre les deux fils de Huayna Capac, Huascar et Atahualpa. Ce dernier est parvenu à battre les troupes de son frère, au moment où les conquistadores arrivent au Pérou. 
 
La conquête et la vice-royauté 
 
Mise à mort de l'Inca Atahualpa en 1533 (Guaman Poma de Ayala) 
 
 
 
La Vice-royauté du Pérou en 1650 et 1816 (territoires conquis en vert ou marron obscur et territoires peu explorés ou de jure en vert ou marron pâle) 
 
Lorsque les troupes de Francisco Pizarro arrivèrent en 1531, l'empire inca était déchiré par une guerre civile. Le 16 novembre 1532, durant la bataille de Cajamarca, Pizarro captura l'empereur Atahualpa et le fit exécuter. Il faudra cependant plus de quarante ans pour briser les dernières tentatives de résistance: le dernier Inca de Vilcabamba, Tupac Amaru, fut capturé et exécuté en 1572. 
 
Les Espagnols instituèrent le système de l’encomienda : les Amérindiens devaient payer un tribut, dont une partie allait à Séville. Les encomenderos étaient chargés également de les christianiser. En tant que gouverneur du Pérou, Pizarro abusa de l'encomienda en accordant à ses soldats et compagnons un pouvoir quasi illimité sur les populations indigènes qui furent obligées à travailler sans rétribution dans des mines et des champs. Pizarro fut assassiné en 1541 par une faction menée par Diego de Almagro, surnommé el Mozo. En 1543, le roi Charles Quint pour réagir aux luttes intestines entre les conquistadores envoya Blasco Núñez Vela en tant que premier vice-roi. Il sera à son tour tué par Gonzalo Pizarro, le frère du premier Pizarro. Finalement, un nouveau vice-roi, Pedro de la Gasca parvint à restaurer l'ordre et exécuta Gonzalo Pizarro après sa capture. 39 vice-rois ont succédé à Núñez Vela et ont gouverné la vice-royauté entre 1544 et 1824. 
 
Francisco de Toledo (1569-1581) fut celui qui organisa l'État colonial et fonda les « réductions » ou cités d'Indiens où ils furent regroupés. Au niveau local, les encomenderos étaient maintenant sous l'autorité des curacas. Une pyramide hiérarchique permit ainsi de contrôler toutes les villes et villages. Le recensement sous le dernier Quipucamayoc ou « maître du quipu » indiquait qu'il y avait 12 millions d'habitants dans l'Empire Inca. 45 années plus tard, le recensement du vice-roi Toledo, montrait qu'il en restait 1,1 million. Les villes Incas reçurent des noms catholiques et furent reconstruites selon le modèle espagnol. Elles comportaient une place centrale et une église ou cathédrale en face d'un bâtiment officiel. Quelques villes, telle Cuzco, gardèrent leurs fondations d'origine inca. Certains sites incas, tel Huánuco Viejo, furent abandonnés au profit de villes à plus basse altitude. 
 
La Coronation de la Vierge (Bernardo Bitti), Église de San Pedro de Lima 
 
Après l'établissement de la vice-royauté, le Pérou devint l'une des premières sources de la richesse pour l'Espagne. La ville de Lima, fondée par Pizarro le 18 janvier 1535 sous le nom de Ciudad de los Reyes ("la Ville des Rois"), devint la capitale et une ville puissante qui avait sous sa juridiction toute l'Amérique du Sud à l'exception du Brésil dominé par les Portugais. Au XVIIe siècle, Lima abritait une université et était la principale place forte de l'Espagne sur le continent américain. Toutes les richesses coloniales passaient par Lima, puis par l'isthme de Panama avant d'arriver à Séville, en Espagne. 
 
Au XVIIIe siècle, devant la difficulté de l'administration d'un territoire immense, se réaliseront reformes dans la structure politique coloniale ("les réformes bourboniennes"). En 1717, la Vice-royauté de Grenade fut formée : elle regroupa la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela. En 1776, une nouvelle vice-royauté vit le jour, la Vice-royauté du Río de la Plata : elle regroupait l'Argentine, la Bolivie, le Paraguay et l'Uruguay. 
 
L'Indépendance 
 
La proclamation de l'Indépendance par le général José de San Martín le 28 juillet 1821 à Lima 
 
Entre 1780 et 1781, la vice-royauté du Pérou connut la plus violente insurrection de son histoire. Dirigée par Túpac Amaru II, un cacique du Cuzco, l’insurrection était à l’origine une révolte fiscale, mais très vite se transforma en un mouvement qui revendiquait l’autonomie du territoire par rapport à la Couronne espagnole. Túpac Amaru arriva à réunir une armée de près de 50 000 hommes, composée majoritairement d’Amérindiens et de métis. Après quelques batailles, la révolte fut écrasée de manière extrêmement violente. Le 18 mai 1781, José Gabriel Túpac Amaru II fut écartelé et décapité à Cuzco, mais il devint pendant le XXe siècle une figure importante de la lutte pour l'indépendance et de la liberté. 
 
Le processus d’indépendance prit définitivement son élan avec le soulèvement des propriétaires terriens d'origine espagnole. José de San Martín et Simón Bolívar étaient à la tête des troupes rebelles. Après avoir débarqué dans la baie de Paracas, San Martín s'empara de Lima et déclara, le 28 juillet 1821, l'indépendance du Pérou par rapport à l'Espagne. L'émancipation devint effective en décembre 1824, lorsque le général Antonio José de Sucre battit les Espagnols dans la bataille d'Ayacucho. Après la victoire de Sucre à Ayacucho (9 décembre 1824), une scission sépara le pays en Haut-Pérou resté fidèle à Bolivar (maintenant, la Bolivie) et bas Pérou (le Pérou actuel). 
 
Les conflits frontaliers entre le Pérou et l'Équateur débutèrent à partir des années 1830. Quatre guerres éclatérent entre ces pays entre 1858 et 1995, guerre de 1858-1860 ; guerre de 1941-1942; la guerre du Paquisha en 1981 et la guerre du Cenepa en 1995. 
 
Malgré la domination d'une oligarchie de propriétaires terriens, l'esclavage des noirs et le tribut des indiens furent abolis par le caudillo Ramón Castilla (1845-1851 et 1855-1862). Entre 1840 et 1879, le guano du Pérou, récolté par des compagnies privées ou publiques sur les côtes, généra d’énormes richesses car le pays bénéficia pendant cette période du monopole mondial de ce fertilisant. La vie politique était alors une succession de périodes démocratiques, de coups d'État et de dictatures. 
 
L'Espagne n'abandonna pas complètement ses ambitions coloniales et fit encore de vaines tentatives comme lors de la guerre hispano-sud-américaine. Après la bataille de Callao, elle reconnut l’indépendance du pays en 1880, établit des relations diplomatiques et signa un traité de paix et d’amitié définitif la même année. La guerre contre l’Espagne marquait pour le Pérou la consolidation de son indépendance. 
 
Entre 1879 et 1883, le Pérou mena aux côtés de la Bolivie la Guerre du Pacifique.La guerre éclata lorsque le Chili envahit le port bolivien d’Antofagasta. La Bolivie déclara la guerre au Chili et le Pérou, par un traité réciproque de défense, entra à son tour dans le conflit. Malgré l'infériorité navale, le capitaine du navire Huascar, Miguel Grau, maintint sous pression la flotte chilienne pendant plusieurs mois. Le Huascar fut finalement pris par les Chiliens en octobre 1879. Pendant la campagne terrestre, le Pérou connaîtra quelques victoires, mais en 1881 les troupes chiliennes entrèrent dans Lima. La guerre prit fin le 20 octobre 1883 par le traité d'Ancón et fit perdre au pays la région de Tarapacá. 
 
On peut distinguer trois grandes zones naturelles : 
 
• la « costa » (côte) bordée par l'Océan Pacifique, 60 % de population, 10 % de superficie ;  
• la « sierra » (montagne) 30 % de population, 30 % de superficie ;  
• la « selva » (forêt d'Amazonie péruvienne) 10 % de population, 60 % de superficie.  
 
Hydrographie 
 
Le versant oriental est principalement drainé par deux cours d'eau, l'Ucayali et le Marañón qui, après s'être rejoints, donnent l' Amazone. Les deux rivières captent la majeure partie des eaux du versant oriental de la Cordillère des Andes, traversent ensuite la selva péruvienne avant de confluer. 
 
Sur le versant occidental, se trouve le bassin de l'Océan Pacifique, où viennent se jeter toute une série de petits fleuves descendus des hauteurs de la Cordillère. Parmi ceux-ci, l'un retient particulièrement l'attention, le Río Rímac, considéré comme l'un des fleuves les plus importants du Pérou, non par son débit d'eau — relativement faible — ni par la taille de son bassin, mais parce qu'il approvisionne en eau et électricité la métropole de Lima, où se concentre plus du tiers de la population du pays (10 millions d'habitants à Lima sur 28 millions au Pérou). L'approvisionnement en eau de la capitale péruvienne est un des problèmes critiques que les autorités ne sont pas parvenues à résoudre au cours des dernières décennies, et chaque jour il devient — avec l'explosion démographique — plus aigu, nécessitant de fréquentes coupures dans la distribution de l'eau. 
 
Au sud, un troisième bassin, celui du Lac Titicaca, le plus vaste lac d'Amérique du Sud et le plus haut lac navigable au monde, perché entre 3 600 et 4 500 mètres d'altitude sur les plus hauts plateaux andins, entre Pérou et Bolivie, draine les eaux de quatre bassins : le lac Titicaca (T), le fleuve Desaguadero (D), le lac Poopó (P) et le salar de Coipasa (S). Ces quatre bassins constituent le système TDPS, qui s'étend sur près de 140 000 km². 
 
Sismicité
 
Dommages du séisme du 15 août 2007. 
 
Le Pérou est situé sur une faille sismique, ce qui provoque, chaque année, un certain nombre de tremblements de terre, dont l'intensité reste faible. Le pays a toutefois subi quelques séismes majeurs, ayant provoqué un grand nombre de victimes et des destructions considérables, comme celui de Yungay, en 1970, qui fit entre 25 000 et 30 000 morts. 
 
La population est préparée en cas de séisme et régulièrement dans les écoles et les lieux de travail, les mesures de sécurité sont enseignées et des exercices d'évacuation effectués. 
 
Faune et flore 
 
Condor, Valle del Colca 
 
Doté de ressources naturelles exceptionnelles, le Pérou est l'un des dix-sept pays caractérisés par une mégadiversité biologique. Il compte 84 des 117 zones naturelles existantes au monde et, de ce fait, possède 5872 espèces endémiques (parmi lesquelles 118 types uniques d'oiseaux, 113 espèces de reptiles et 60 variétés différentes de mammifères). Du fait de la diversité climatique et topographique, il existe au Pérou une faune et une flore variées. Sur les hauteurs, les lamas côtoient les alpagas et les vigognes. Le chinchilla brevicaudata, présent à l'état sauvage autrefois dans les très hautes Andes a sans doute disparu aujourd'hui. 
 
Mais c’est dans la « selva » que la faune est la plus présente. Avec entre autres les jaguars, les tatous, les caïmans, les capybaras mais aussi des singes ou des milliers d’espèces d’insectes qui vivent dans une végétation luxuriante. La vanille, l’acajou, le caoutchouc participent à cette biodiversité. 
 
Parcs nationaux et aires protégées du Pérou 
 
Le Pérou dispose d'un vaste réseaux de parcs nationaux, de réserves naturelles et de lieux historiques nationaux. L'ensemble de ces sites couvre une superficie de 18 283 508 ha, soit 14% du territoire péruvienne. L'INRENA (Institut National de Ressources Naturelles) gère la plupart des aires protégées. Cependant, un nombre croissant d'entre elles sont administrées par les communautés autochtones et par des associations de protection de la nature. 
 
Parc National du Huascaran: classée en 1985 Patrimoine Naturel de l'Humanité par l'UNESCO, la Cordillère Blanche est la chaîne montagneuse tropicale la plus élevée au monde. Une trentaine de sommets enneigés s'élevant au-delà de 6 000 m., entre eux l'Huascaran la plus haute montagne du Pérou (6 768 m.), dominent un paysage marqué par la présence d'espèces botaniques ou animales rares telles que la Puya raimondii ou l'ours à lunettes.  
Réserve Pampa Galeras-Barbara d'Acchille: bande de terre couvrant plus de 6500Ha, la réserve abrite la plus grande concentration de vigognes au monde.  
Parc national de Manu: composé de plusieurs zones naturelles qui s'étagent de 150 m à 4 200 m, le parc abrite environ 52% de toutes les espèces d'oiseaux du Pérou et 15% de celles du monde entier. En lui accordant le statut de Patrimoine Mondial au Parc National du Manu en 1985, le Comité du Patrimoine Mondial a souligné: "La région protégée du Manu n'a probablement pas son pareil au monde par sa diversité des écosystèmes et des espèces".  
 
Frontières terrestres 
 
• 1 560 km avec le Brésil  
• 1 496 km avec la Colombie  
• 1 420 km avec l'Équateur  
• 900 km avec la Bolivie  
• 160 km avec le Chili  
 

   
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Modifié en dernier lieu le 27.02.2011
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